Communiqué de la Ligue Odebi

La Ligue ODEBI rejoint les associations du logiciel libre qui ont révélé hier dans un communiqué de presse leur opposition totale aux propositions d’amendement émanant de la commission culturelle du Sénat.
Cette commission entend en effet revenir sur la notion d’interopérabilité – l’article 7 du projet DADSVI – et s’engager complétement sur la voie des brevets logiciels (voir article de la Vie Numérique)
Le sentiment qui prévaut au sein de la Ligue est celui du dégoût et de la révolte. Au vu de ces nouvelles propositions, toutes les actions visant à briser ce monopole et cette main mise de certains lobbys industriels sur l’Etat deviendront légitimes.
La Ligue rappelle que les sénateurs vendent ici notre économie nationale à des interêts privés étrangers – américains en particulier – tout en tuant nos entreprises qui étaient à la pointe du libre.
La Ligue s’étonne en particulier du conflit d’interêt évident entre M.Thiollière, la DADVSI et Microsoft : il suffit en effet aux internautes de chercher les mots ‘Thiollière+microsoft’ dans google pour sortir plus de 356 références.
En lisant les articles on voit parfaitement que Microsoft a été d’une aide certaine pour M. Thiollière ; la DADVSI sera-t-elle au final que le retour sur investissement attendu du groupe américain ?
La Ligue ne pourra donc plus condamner, comme elle l’a fait dans le passé, les manifestations irrationnelles de certains internautes qui utiliseront les outils qu’il leur reste pour s’exprimer.
La Ligue rappelle qu’un sentiment d’injustice aigue n’améne qu’une violence dont personne ne peut se féliciter.
La Ligue rappelle aux sénateurs qu’en votant pour ces amendements, ils s’exposeront à une campagne médiatique aggressive et violente ad nominem pour eux et leurs amis.
La Ligue laisse donc les internautes face à leur conscience juger des actions utiles pour contrer cette regression sans précédent dans l’histoire numérique Française et appelle les quelques sénateurs honnêtes qui restent à ne pas cautionner ces amendements qui ne font pas honneur à ce qui subsiste de notre démocratie.

Benjamin Charles

Photographe, réalisateur, consultant social media & content

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