Divinité charnelle
Je perds jusqu’à la notion même d’existence
Dans ses beaux yeux bleus et tendres
Qui me regardent le regarder
Fixement, sans bouger.
J’y plonge ma verve salvatrice
Démons planifiant le futur colérique
J’arpente son cou couvert d’un fin duvet
Que je caresse, que je chéris, que j’embrasse.
Perdu dans les hauts des hurlements
Pendu au bout de ses mots
Tordu au milieu de ses yeux
J’admire ce qu’il m’offre à voir
Dans la clarté cristalline de son être
Diffusant une intense lumière spectrale.
Je laisse ma raison s’y engouffrer
Fidèle renaissance des lendemains
Où chantent les déportés familiers
Être déraisonnables s’il en faut
Dans les prisons de vers décharnés.
Ma parcelle de convictions s’amenuise
Quand son secret se rétracte
À la lumière de ses sentiments
Châtiant sa cataracte.