Triolet
Je vais nu dans l’aurore d’épouvante
Qui accueille lentement les mains savantes
Au bout de ton âme bienveillante
Je respire la brutalité mâle en geignant
Cette plainte devant toi qui courant
Me refuse à tes bras saignants
Portées par le chant de tes victoires
Ma minuscule et misérable possession
Te retourne mon éternelle interrogation
Faut-il vivre à jamais châtié
Pour profiter un jour de ta charité
Et par tes grands yeux bleus, être regardé ?