Triolet

Je vais nu dans l’aurore d’épouvante

Qui accueille lentement les mains savantes

Au bout de ton âme bienveillante

Je respire la brutalité mâle en geignant

Cette plainte devant toi qui courant

Me refuse à tes bras saignants

Portées par le chant de tes victoires

Ma minuscule et misérable possession

Te retourne mon éternelle interrogation

Faut-il vivre à jamais châtié

Pour profiter un jour de ta charité

Et par tes grands yeux bleus, être regardé ?

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Benjamin Charles

Photographe, réalisateur, consultant social media & content

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