La Montagne Ça Vous Rage

Depuis quelques jours je suis à la montagne. Pour les plus anéantis d’entre vous, il s’agit d’un endroit où le relief est particulièrement élevé, genre encore plus haut que les Buttes Montmartre et Chaumont réunies. L’hiver quand la neige recouvre les pentes, les riches vont à Megève ou à Chamonix et les autres vont dans le Jura. Etant, bien entendu, dans le premier cas, j’ai pu vivre la première des deux hypothèses. Alors pour ceux qui ne connaissent pas, soyons clairs, y’a rien à voir. A part des collines blanches –quand le temps le permet uniquement-, des parisiens –quand on habite Paris on ne peut pas vraiment parler de dépaysement-, et des autochtones bougons de voir leurs territoires envahis par des touristes affamés de sensations fortes, de tomme et de tartiflette. C’est pourtant eux qui les font vivre. Passons.

Tout a mal débuté : dans mon chalet on m’annonce que ce n’est pas ici qu’on vient skier et qu’il faut encore faire 10 minutes de trajet pour y arriver, si ça c’est pas une arnaque. Ensuite, mon informateur m’indique que je vais devoir monter dans des œufs pour arriver en haut : faut pas prendre les parisiens seulement pour des cons ! Arrivé en bas, au « GME », je constate que les œufs ne sont que des métros qui grimpent en haut de la butte. Je note que là encore il n’y a pas de neige. M’inquiète-je. J’arrive, enfin, dans une cabine après avoir supporter les allemands, les anglais et autres étrangers (décidemment, c’est à moi qu’ils en veulent, j’en reconnaît qui étaient déjà à la Tour Eiffel y’a deux mois). Après un trajet aussi pénible que long, j’arrive enfin en haut (pas tout en haut quand même) à 1600m au dessus du niveau de la mer me dit un moniteur de ski. Ah… M’en fout j’aime pas la mer. A peine arrivé je commence quelques pistes mais voilà pas que je me fais engueulé parceque soit disant que c’est là qu’on sort du tire-fesses. Et alors ? Ils se font tirer ce qu’ils veulent, moi, je skie ! Après seulement trois bleus, je remonte une piste, verte bien sur, et constate que la population a quadruplé ! Genre, c’est Lacanau Plage pendant les championnats du monde de surf, mais en ski et sans le soleil. Je retourne faire une seconde piste, bleue –j’ai progressé-, et cette fois c’est un à morveux –étranger bien sur, un néerlandais lassé du plat pays qui est le sien- de glisser sur mon ski gauche et de me faire tomber : blaireau va ! Chauffard !

17H : voulant prendre mon temps, je décide d’arrêter mes élucubrements 35 minutes avant le passage de ma navette qui va –enfin encore- me ramener chez moi. Et bien non ! A la montagne on descends encore plus doucement en télécabine qu’en skis, même quand on tombe tout le temps. Surtout que quand on ski, on n’a pas besoin de faire la queue…

L’année prochaine, c’est décidé, j’irai visiter le Pérou !

Benjamin Charles

Photographe, réalisateur, consultant social media & content

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