La mort dans l’Âme
Le poète est mort
Endormi sur un vers de Terre
Celle qui l’a porté
Sans jamais le comprendre
S’est-il un jour lui-même compris ? L’a-t-il seulement voulu ?
Est-ce vraiment nécessaire ?
Seul, son corps blafard
Trône pour rien
Ni personne
Pas une consonne pour le pleurer
Lui qui console tant de voyelles
Vomit son chagrin versifié
Dans une tempête décharnée
Froide et insondable
De mots infinis
De phrases éternelles
Égaré du néant
Il se laisser guider
Au de la du vide
Par-dessus le rien
Inaugurant ce que personne après lui
N’ira jamais fumer de sa présence
Le poète est mort
Mais sa poésie vit
Luit
Sur ses pages qui jamais ne s’éteignent
Des paragraphes qui jamais ne ternissent
Peut-être qu’un jour
Quelqu’un donnera de son temps
À cette fervente prose qui s’ignore
Inanimée par le départ
Mais vive et prête à bondir
Sur quelque œil qui s’attarderait sur elle
Le poète est mort
Mais sa poésie survit