Lettre au bois joli

Au cœur de mes fantaisies git cette bohème

Aux allures qui évoquent la pitié

Et la liberté de croire que l’amour est né, mort.

À vous seuls, je livre mon secret de bataille

Conduit aux adieux par l’imparable et aléatoire cœur

Bâtant l’érotisme à mesure que l’oisiveté le gagne

Vétuste et grinçant, il s’arrêtera bientôt pour de bon

Au milieu de ma bohème où vit une ombre fantastique

Qui parcourt l’espoir de son voile mystique

Chaque matin que l’existence lui accorde

Elle regrette la pitié qui trop souvent l’affecte

La mauvaise liberté remonte ses chaines

Venant à penser la syntaxe de ses songes

Comme une large sérénade sans fin qui gronde.

De toutes choses nait l’immonde

Si les souffrances ne sont pas pansées

Arrivant au dérèglement tacite de ses sens

Arrachés à son visage fin et cendré

Le voyant inconnu se place devant lui

Donnant toute fantaisie à l’avenir incertain

D’écrire sa poésie d’infortune

Sillonnée par les violons pleureurs

Expliquant chaque colère des évènements

Par la prose qui regagne son matelas immobile

Livrant jusqu’au paraitre

La sagesse de ses inventions justes

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Benjamin Charles

Photographe, réalisateur, consultant social media & content

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