Mitterand et Delanoë : #BringBackOurGays
nier. A la façon de « Je Suis Charlie » ou « Bring Back Our Girls », plusieurs personnalités dont Charles Aznavour, Juliette Gréco, Hugues Aufray ou encore Michel Boujenah sont prises en photos un peu à lâarrache avec une affiche « #TUNISIE, Jây vais ».
Soit.
Sauf que parmi les personnalités qui sâaffichent pour la Tunisie se trouvent Bertrand Delanoë, ex-maire de paris et Frédéric Mitterand, ex-ministre de la culture (entre autres). Deux personnalités qui ont pour particularité de parler de leur homosexualité depuis plusieurs années. Un discours public quâils nâauraient jamais vu tenir dans le pays quâils se mettent soudainement à soutenir parce que bon, ça fait bien dâêtre sympa avec les trucs de la télé qui rendent tristes.

La Tunisie est certes le pays dâAfrique du Nord où la répression homosexuelle est la moins violente. Mais lâarticle 230 du Code Pénal tunisien prévoit 3 ans de prison pour sodomie entre adultes consentants depuis 1964. En 1993, la Cour dâAppel de Tunis a rejetté le truc à un transexuel de changer de sexe. Depuis 2002, les différentes dirigeants ont ouvertement condamnés le mariage homosexuel. Même après lâair Ben Ali, le ministre Samir Dilou déclare son opposition à la publication et considère lâhomosexualité comme un trouble médical quâil faut soigner. Aucun intellectuel français nâa trouvé bon de faire la moindre pancarte pour sâen offusquer.
Sâils avaient été tunisiens, messieurs Delanoë et Mitterand nâauraient jamais pu exercer la moindre fonction politique ou électorale. Ils auraient été comme des millions de tunisiens opprimés et victimes dâhomophobie quotidienne, obligés de cacher leur sexualité et leurs sentiments. Sâils ne lâavaient pas fait ? Peut être auraient ils fini comme ce suédois résidant en France, condamné en février dernier à deux ans de prison ferme pour acte homosexuel.
Frédéric, Bertrand : à quand une photo #BringBackOurGay ?