(Chro)nique le foot

Chronique publiée sur Le Transistor

Le supporter est à la musique, ce que le vuvuzela est à la Coupe du Monde : un horrible parasite intempestif dont on ne peut se débarrasser. Parce que comme les plus perspicaces d’entre vous l’aurons remarqué, voila presque cinq jours et nuits entiers que tous les bœufs biéreux de la planète nous inflamme les synapses avec leur colloque sur la synergie inter-continentale du ballon rond.

Une question m’était cependant subitement venue avant que l’inflammation de mes synapses pour cause d’omniprésence de décérébrés arrive : pourquoi la majorité des supporters -et la totalité des commentateurs, dénués d’intelligence au point de devoir dire ce qu’ils voient- ont ils un quotidien intellectuel si proche de la température anal de l’écureuil ?

J’avais initialement pensé que le football était né dans une communauté consanguine près de Roubaix. Sauf que y’a jamais eu d’équipe de football près de Roubaix. Donc ça ne tenait pas le route. Pas plus que la forme du ballon ou la couleur de l’herbe. Alors j’ai pris du recul. Et puis j’ai vu le terrain. Et puis j’ai repris du recul. Et là, c’était évident.

AJ Auxerre – Quelque part

Paroles :
Quelque part dans la Bourgogne subsistaient des supporters d’une équipe Bleue et Blanche. Les couleurs d’l’A.J.Auxerre

Les stades. Ce sont les stades qui sont à l’origine de la connerie du monde. Bien que, à l’instar des camps de concentration, je ne sais pas trop si les cons ont été fait pour les stades ou si c’est l’inverse.
Néanmoins les stades sportifs ont toujours été témoins de plus grandes atrocités de l’histoire.

Réfléchissez-y. Avez vous déjà entendu UNE SEULE chanson intéressante dans un stade ? Au-delà des blasphématoires et criminels “pooo popo po popoooooo poooo” mimant agressivement la Seven Nation Army des Whites Stripes, les habituels titres chantés dans les stades sont tellement navrants qu’on dirait du Florent Pagny.

Olympique Lyonnais – Juni

Paroles :
Juninho. Lala lalala. Pernambucano. Lala lalala

Voila donc un lieu qui est devenu célèbre avec la Rafle du Vel’ d’Hiv et qui accueille des chants aussi recherchés qu’un titre de Cali et qui accueille désormais des sectes populaires telles que Muse ou des gourous-marabouts comme Yannick Noah. Est-ce vraiment un hasard de voir que des groupes sur le déclin et has-been comme U2 ou Police font leurs grands retours dans des stades géants remplis de gros, de moches et de pauvres ? Que neni. Qui se ressemble se rassemble.

Benjamin Charles

Photographe, réalisateur, consultant social media & content

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