Fliqué jusque dans l’assiette
Non fort de déjà contrôler la moitié de nos vies, des familles tests danoises reçoivent chaque semaine des paniers de nourritures dont la particularité est que tous les aliments sont dotés de puces RFID, et ce avec l’accord et la soutien de Bruxelles. Le RFID est une petite bébête électronique qui permet de stocker des informations et de les envoyer à des terminaux grâce à des micro antennes. Rassurez-vous, on bouffe pas la bête ! En fait l’argument est beau et simple : dans ce contexte où toutes les maladies alimentaires sont surmédiatisés aux profits des industries pharmaceutiques, le projet, intitulé Helpful Food of the Future (l’alimentation utile du futur), permet de créer un lien direct entre le producteur et le consommateur, ainsi que d’offrir des services et des informations que ni les intermédiaires, ni les emballages, ne peuvent fournir, et leur permettre, par le biais de l’internet ou de semesseu, de “ pouvoir, à tout moment, communiquer avec leur réfrigérateur “. Les producteurs des aliments pourront ainsi obtenir une traçabilité totale de leurs produits (en gros savoir qui avale leurs carottes), et les consommateurs connaître dans les détails le trajet suivi “de la ferme à leur table“ (en gros connaître le nom de la poule qui a pondu l’œuf).
Ainsi, nous aurons accès à une documentation complète concernant les labels, autorisations et contrôles sanitaires afférents (encore que le projet ne précise pas si producteurs et consommateurs ont accès aux mêmes informations et si la transparence va dans les deux sens). En des recettes de cuisine de mémés et des informations précises sur les valeurs nutritionnelles que personne ne regarde, les particuliers pourront également être alertés des dates de péremption de la bouteille de lait, du moment le plus opportun pour faire cuire leur steak, des risques d’allergies ainsi qu’une armada de gadgets dont nous trouveront l’utilisation à force de regarder les pubs. Nous pourront même nous servir de l’étiquette du produit pour envoyer un “feedback” aux producteurs (je rêve de pouvoir envoyer un message d’insulte aux enfoirés qui remplissent à ras bord les boites de thon !), qui de leur côté, pourront en profiter pour leur faire des suggestions d’achat (bah ouais faut vendre quand même).
Finalement, le but est simple : nous faire acheter un frigo super équipé de trucs super inutiles pour nous vendre encore plus de cochonneries industrielles mais sous l’aval de Bruxelles. Une révolution !