Labyrinthe lacrymal

Journée de pleine lune
Je vis adossé aux dunes
Arrivé des côtes nacrées
Par cette encre codée

Je diffuse par les ondes
L’écho de la fronde
Qui gronde en moi
Fonte de mes émois
Les ombres de la glace
Ignorent la carcasse
Caressée par les vagues
Jusqu’aux plages de La Hague

Je te sers dans ce verre
L’illusion de mes vers
Syllabes en sommeil
Qui jamais ne s’éveillent
Hallucinations perdues
Dans l’offre de ton cul
Émotion partagée
Par la passion chargée
En quelque labyrinthe
De larmes parlées et feintes

Jusqu’au bout de la nuit
Je respire ton envie
D’être l’être d’acier
Assis sur le hêtre aimé
À ses branches suspendues
Un mort au teint écrit
Au bout duquel je vois
L’âme comme embout des doigts
Bouquet de pleurs
Allusion à la chaleur

Je convoque la sagesse
Hurlant à ma prêtresse
Qui plus jamais ne protège
Ceux qui me suivent dans le cortège
Privilège d’un avenir certain
Arpège résonnant au loin
Vent d’été qui jamais
Ne soulève la haine
Où bourdonnent les paroles

De la douche parabole
Navré par mes songes
Et au loin se prolonge

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Benjamin Charles

Photographe, réalisateur, consultant social media & content

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